Sous l'ombre des pierres grises, la Directrice Artistique des collections féminines de Dior tisse des liens entre les époques et les cultures, à travers ce défilé en plein air. Les photographies de la présentation printemps-été 1955 se métamorphosent en imprimés ou ornent une jupe plissée. Le kilt, symbole de la tradition écossaise, ainsi que le tartan dans ses multiples déclinaisons de couleurs, se réinventent ici. Christian Dior notait déjà dans Le Petit Dictionnaire de la mode : « C’est sans doute la seule étoffe fantaisie qui résiste aux modes ».
Parmi les matériaux privilégiés, le velours s'oppose aux dentelles délicates pour habiller des cavalières contemporaines. Les silhouettes varient de courtes à longues, les manteaux et les capes, rappelant les vastes paysages écossais, enveloppent et protègent les corps. Les coupes se distinguent par des manches volumineuses, des jupes froncées et des bustiers richement brodés. Maria Grazia Chiuri, inspirée par la figure emblématique de Marie Stuart, reine d'Écosse au destin tragique et brodeuse talentueuse, revisite le motif Millefleurs avec une touche héraldique, intégrant la licorne et le chardon, symboles écossais. Les femmes Dior, chaussées de bottes de pluie ou de cuissardes, oscillent entre un style punk et romantique. Le visage dénudé ou paré de perles, elles affichent une allure conquérante, même vêtues de résilles légères comme des fils de lumière.
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